22 janv. 2011

Il faut résister…

Qui s’attache ? Qui prend ce train ne peut plus m’empêcher de vaincre l’ incertitude. C’est toujours moi qui ouvre, en espérant. C’est toujours moi qui ouvre les portes de l’humain, en risquant tout. Pourquoi faire ? Il n’y a pas de raison, je crois, ou j’ai peur de la reconnaître. Je n’aime pas les moments du crépuscule , je ne les aime pas, mais je m’y suis habituée, Je ne vois pas les horizons de la paix et alors je me la fabrique. Je la cherche désespérée pour répondre aux questions indispensables. Les jours de la grâce, les jours des soleils qui me caressent, l’eau qui trouble, la perte dans un milieu qui touche et qui protège. Je ne veux pas ce monde. Je ne peux pas risquer mon être, mon essence, je ne peux pas me risquer parce que ce monde ne m’offre pas quelque chose qui pourrait m’attirer. Je ne vois rien qui puisse remplacer la beauté de mon monde à moi. Je ne vois rien ou je vois tout et c’est comme je ne verrais jamais rien. Je rejette tout ça. Je ne peux pas m’y trouver. Pourquoi on ne parle pas ou plus quand on a tant de choses à dire et à nous dire ? Pourquoi les mots n’ont plus de force ? Pourquoi tous ces mots ne réussissent plus à résister ? Leur contenu… Tout ça passe. Je vois et je m’agrippe. Je ne veux pas les laisser partir. Je veux les tenir auprès de moi. Je veux mes mots. J’ai besoin d’eux. J’ai besoin de ces harmonies intenses. Je la veux, cette vie que je ne veux pas perdre. Il faut résister…

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